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Vue de l'intérieur

1 juin 2009

Fierté

Comme je suis fière de mes loulous aujourd'hui ! Ils sont arrivés premiers aux qualifications d'un tournoi de rugby et mercredi, nous allons à Marcoussis disputer la finale !

Pourtant, ce n'était pas gagné d'avance et je pensais ferme qu'ils allaient se faire laminer par les autres classes. Je ne leur disais pas mais je pensais devoir les ramasser à la petite cuillère. Non, je ne suis pas défaitiste, ce n'est pas mon genre pourtant ... mais mes loulous n'écoutaient rien aux entrainements, contestaient la décision de l'arbitre, faisaient n'importe quoi en clair ! L'entraîneur en avait marre d'eux et avait prédit qu'ils n'iraient pas loin dans la compétition à cause de ça. Je ne les avais pourtant pas entrainés depuis la fin du cycle rugby et n'avaient donc pas joué au rugby depuis deux mois. Malgré tout, je les avais bien briefé : respect de l'arbitre, respect des adversaires et du jeu, de l'amusement ! Nous avions parlé du fair-play au rugby grâce à la production poétique qu'on devait apporter. Ils ont produit des haiku (mes fameux que j'adore et encore une fois, j'ai réussi à embarquer une classe avec mes haiku ! ), de beaux haiku :

Ennemi juré                              Balle au milieu                                  Ni pleurs
du rugby                               adversaires devant                             Ni coups
le joueur perso                         Pas de pitié                                  Amusons-nous

Mine de rien, cette production dont je ne comprenais pas le sens par rapport au rugby, m'apparaît plus claire maintenant. Je pense sincèrement que ça a du mûrir dans leur tête. Tant mieux !
On a passé une bonne matinée. Moi, à les encourager très vivement et eux à s'amuser. Quand je comptais mentalement leurs points, je jubilais car ils avaient presque le maximum, mais je ne savais pas si ça suffisait à nous ouvrir les portes de la finale. Ce n'est qu'après lors des résultats que j'ai su et j'ai été très étonnés. Alors mes élèves m'ont sauté dessus.
Encore un bon moment auquel m'accrocher pour tenir jusqu'au 4 juillet ! 

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21 mai 2009

Grand Corps Malade - Education Nationale

Grand Corps Malade - Education Nationale
Vidéo envoyée par GrandCorpsMalade

Merci à lui de médiatiser notre colère et notre désarroi ! 

20 mai 2009

Photo de classe

Aujourd'hui, on a fait la photo de classe. Ma première photo de classe, celle que je garderai toute ma vie et que je garderai en souvenir très longtemps. Sa première classe, on ne l'oublie pas même avec des bourriques comme les miennes !
Pour ce grand jour, donc, j'avais prévu le beau collier et les chaussures à talon car mine de rien, certains ont bien poussé et je ne voudrai pas paraître minuscule. Pour cette photo, j'ai demandé à l'assistante pédagogique de venir poser avec nous car elle est devenue une amie et qu'elle les aime bien mes monstres. La plupart sont arrivés propres et nets comme des sous neufs. Un peu plus et je me croyais revenue le jour de la rentrée où tout le monde sentait le savon !
Ensuite, on a fait la photo avec tous les enseignants, celle qui sera accrochée dans l'entrée de l'école au milieu des autres photos. Ces photos, je les regarde tous les jours en passant dans le couloir. Et je suis très heureuse car cette photo ne sera pas la dernière que je ferai dans cette école mais au contraire, la première d'une longue suite d'année. OUI, JE RESTE DANS MON ECOLE !!! J'AI EU MON POSTE DEFINITIF !! Je ne dirai au-revoir à personne et je ne déménagerai pas toute mes affaires !! :D

19 mai 2009

Pas égaux dans le malheur

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Quand je parle de mes loulous avec mes copines instit, je me rends compte qu'enseigner en ZEP, c'est autre chose.
Certaines ont des enfants qui ont un cheval à elle, un étage plus grand que mon futur appart et j'en passe. Moi, certains de mes gamins n'ont rien, mis à part des vêtements tachés le lundi matin, troués le mardi, trop petits le jeudi et pas de chaussettes le vendredi. Oui, certains sont en grande détresse. Alors, après quand j'entends des péteuses dire quand on veut réussir dans la vie, on le peut, je bouts. Certains enfants cumulent les difficultés et eux les efforts à fournir devront être le triple voire le quadruple de ces enfants à qui on donne tout, voire trop. Tout le monde ne démarre pas sur la même base.
Un matin, Stev*n m'a raconté, pendant la séance de calcul (...), que sa soeur était revenue chez eux après une fugue de plusieurs mois, mais sa soeur de 16 ans est revenue enceinte de 6 mois ... Plusieurs heures plus tard, le gamin revient me voir et me dit la banane aux lèvres qu'alors il sera tonton ! (Dans cette famille, le grand frère est en famille d'accueil et Stev*n a eu un cancer )

Un autre jour, Soph*a vient me voir et m'avoue que Maman, son roc, a pleuré hier soir. Papa et Maman ont des soucis financiers et des gens vont venir prendre des meubles. (et je rajoute que ses deux parents ont des pronostics vitaux engagés ... )

Malgré tout ça, ces gamins ne baissent pas les bras. Continuent de travailler, s'accrochent et en veulent. Ces enfants ont compris que l'école peut être leur bouée de sauvetage et chaque matin, ils arrivent armés de leur sourire.

Je ne juge personne et surtout pas ces familles. Maintenant, que personne ne vienne me dire que tout le monde naît égaux.

6 mai 2009

10 dernières semaines

Période 5 : déjà la dernière période de l'année. Pendant les vacances, j'ai eu affaire à terrible dilemne : comment faire rentrer toutes les compétences pas encore étudiées en 10 semaines avec tous les ponts du mois de mai, toutes les compétitions et diverses sorties de fin d'année ? Ce fut un sacré casse-tête que je n'ai d'ailleurs pas su résoudre. Je suis en retard dans pas mal de domaines d'enseignement et malgré tout ce que je pourrai faire les journées de classe ne feront pas plus de 6 heures ... Je dois me faire une raison, je ne bouclerai pas mon programme et mes élèves arriveront avec des lacunes en CM2. Je culpabilise mais je ferai le maximum pour en faire le plus possible en maths, français et histoire d'ici le 4 juillet. Le reste, tant pis ...
Cela risque d'être malgré tout difficile car mes loulous n'ont déjà plus très envie de travailler avec le beau temps qui arrive ! Je commence déjà à les traîner !
Au début de l'année, on a perdu 2 mois à trouver un rythme de travail correct. Maintenant, on finit généralement le programme de la journée, mais au début, ce n'était franchement le cas ! Même si en fin de journée, je faisais le bilan de ce qu'on n'avait pas pu faire en le barrant sur notre programme, cela leur faisait ni chaud ni froid. Heureusement, on a réussi à travailler !

Pour résumer tout ça, je ne résiste pas à vous donner le bon mot de Laury*n mardi après la séance d'histoire : "Woah, qu'est ce qu'on est rapide quand on est sage !"  "...." Ce n'est que maintenant qu'ils s'en rendent compte ... ah lalala

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6 avril 2009

Résistance ... solitaire

Lundi prochain débutera le stages de r*mise à niveau pour les CM1/CM2. Dans notre école, aucun élève se présentera pour y aller car d'une décision commune en conseil des maîtr*s, nous avons décidé de ne pas donner de listes d'élèv*s en difficulté à notre hiérarchie. Jusqu'ici, nous n'avions pas de réponse à notre initiative et j'avais presque oublié ce problème. Enfin, jusqu'à vendredi, jour où les directrices de notre réseau ont été convoquées par l'insp*cteur en chef pour s'expliquer. Jusque là, je ne m'inquiétais pas et ne pensais pas aux sanctions éventuelles. Sauf que voilà, j'ai appris que je risquais un retrait sur salaire et un blâm*. Oui, un blâm* ! Je ne savais même pas ce que c'était voilà une semaine ! Effectivement, un fonctionnaire doit "fonctionner" sinon il est sanctionner. Seulement, jusqu'où doit-on "fonctionner" sans réagir ? A partir de quel moment, le fonctionnaire doit-il laisser au placard le citoyen responsable qu'il est ? Je m'interroge ...
Honnêtement, ces stag*s de remise à niveau sont une grosse fumisterie destinée une fois de plus à faire plaisir aux parents, ravis d'avoir une garde d'enfant gratuite ! Comment des enfants pourraient ils progresser en une semaine ? En plus, je ne pense pas qu'il soit judicieux de supprimer des vacances à des gamins qui le plus souvent vont déjà au soutien* le midi puis à l'accompagnement éducatif le soir ! Les enfants ont le droit à leur vacances. En plus, ce sont souvent des gamins qui n'aiment pas l'école alors l'école pendant les vacances, rien de tel pour achever de les dégouter ! Plutôt que de mettre en place ces stages, qu'il mette plus de moyens en place : des classes moins surchargées (j'ai 26 élèves en ZEP !) et qu'ils arrêtent de supprimer les postes des enseignants qui s'occupent de ces gamins en difficulté !
Donc, face à tout ça, nous sommes maintenant au pied du mur. Nous avons quatre choix : 

1. Rendre une liste d'élèves en difficulté (rentrer dans le rang  ... ) 
2. Rendre une liste avec tous nos élèves (nous sommes en ZEP RAR, ce ne sera pas difficile de tous les mettre)
3. Rendre une liste avec des élèves en difficulté et convaincre les parents de ne pas les envoyer (assez risqué, certains parents pourraient nous dénoncer )
4. Ne rien rendre. ( avec la perspective plus que probable d'un blâme et d'un retrait sur salaire)

L'idée d'avoir un blâme à 24 ans ne m'est pas tolérable. Je refuse de commencer ma carrière avec un blâme et mes collègues le comprennent. Et en plus de tout ça, je vais être convoquée chez l'inspecteur ... ça me fait un peu peur ... Donc les choix 1 et 4 sont écartés. Je penche plus pour le 2, j'aime bien l'idée de faire mon devoir mais de faire chier ma hiérarchie et leur montrer la limite de leur système !

Voilà, je crois que je commence à me rapprocher des 2000 enseignants entrés en "rés*stance" en France ...

Pour mon inspecteur pour qui cette résistance n'est que dés*béissance, je ne résiste pas à donner cette citation de Lucie Aubrac :
"Dans l’idée de résistance, il y a, au départ, une obligation de désobéissance à ce qui parait insupportable."

28 mars 2009

Dernières nouvelles

57650014Depuis quelques jours, le mouvement approchant, je me creuse pas mal la tête. Je retourne le problème dans tous les sens, mais il n'y a que deux postes et non pas trois à pourvoir dans mon école. En plus, je sens de la part de certains collègues un regret à ce que ça soit moi qui parte. Encore ce matin, un collègue m'en a parlé en aparté. Je suis montée préparer ma classe très déçue de devoir partir. Ce n'est pas évident d'entendre que ce n'est pas la bonne personne qui restera ...
Cet après-midi, la directrice avait une réunion justement sur le nombre de postes au mouvement dans notre école. J'ai été la voir le soir pendant l'étude et nous avons discuté. J'ai senti que cela ne la dérangerait pas que je reste non plus. Puis, elle m'a dit qu'il y aurait probablement trois postes au mouvement !! 3 postes, il y aurait donc un poste pour moi. Alors, elle m'encourage vivement à demander ma priorité et à mettre un poste bien précis en premier. Bref, elle m'aide pour mettre toutes les chances de mon côté.

Je vais peut-être pouvoir rester dans mon école et y rester pendant cinq ou six ans et engranger pas mal de points pour avoir un poste plus tranquille ! Je suis contente mais je ne veux pas trop m'emballer, je ne l'ai pas encore !
Une porte s'entrouvre pour moi ...

edit: on a réussi à me retourner la tête. J'ai peur d'être coincée pendant plusieurs années dans cette école. En une soirée, on a réussi à me faire douter. Tout ça, parce que pour la personne, remplaçante dans l'école, l'accueil a été froid voire plus. Mais, avec moi, ils n'ont jamais été comme ça. Effectivement, l'équipe est repliée sur elle même parfois mais bon, ils m'ont toujours soutenue, je me suis rarement sentie jugée ... Je ne sais plus où j'en suis moi maintenant ...

26 mars 2009

Le mercredi au soleil

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25 mars 2009

Mouvement

57650014Début juillet, j'ai eu mon affectation pour cette année. A l'annonce de mon poste, beaucoup d'angoisse a surgi. Puis, quand je suis allée pour la première fois dans cette école, je n'arrivais pas à me projeter. Je ne voyais pas comment j'allais faire toute une année là-bas. Comment j'allais survivre.

Neuf mois plus tard, je dois faire des voeux pour l'année prochaine et je vais demander une priorité pour rester. Oui, maintenant, je veux rester dans cette école où j'ai galéré, je galère encore et je galèrerai jusqu'à la fin. Mais, je ne baisse pas les bras, je tape du point sur la table, je hausse la voix mais je ne me laisse pas faire. Ce ne sont pas mes élèves qui ont le dernier mot. Jamais. C'est moi. Mes élèves m'ont très bien adoptée et je fais partie de l'école, je n'ai pas envie de partir. C'est ma première école, avec ma première classe.

Les beaux jours arrivent et avec eux, les voeux du mouvement. Je dois faire des choix d'école pour l'année prochaine. Je vais donc demander à rester. Seulement, il n'y a que deux postes à pourvoir dans l'école et trois enseignants qui veulent rester. Les deux qui auront l'école doivent avoir le plus de points possibles et à égalité de point, être le plus âgé. Bref, je suis celle qui a le moins de points et qui est la plus jeune. Autant dire que celle qui partira, c'est moi ... Je vais quand même demander à rester mais je ne pourrai probablement pas. Alors, comme je suis dans les plus jeunes enseignants de ma promo, je serai très probablement remplaçante l'année prochaine. Et ça,  pour le coup, ça ne me va pas vraiment, alors je vais demander les écoles ZEP du sud de mon département. J'y travaille déjà et c'est l'école la plus difficile du sud du département, donc ça ne peut pas être pire ailleurs !

Alie qui sait pas ce qu'elle fera en septembre ...

24 mars 2009

Printemps

Le printemps est rentré dans ma classe.

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24 février 2009

Changement de disposition

Mes élèves me le demandaient depuis plusieurs semaines mais je ne le faisais pas. La disposition de la classe ne me satisfaisait pas mais je ne prenais pas le temps d'y réfléchir. D'autres choses plus urgentes à régler d'abord. Et puis, aujourd'hui, je me suis lancée. J'ai décidé de changer les élèves de place mais aussi toute la disposition des tables. On passe d'une disposition en rang d'oignon deux par deux à autre chose.

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A la rentrée, j'ai mis tous les terribles devant, sauf que des terribles, il y en a beaucoup dans la classe et devant avec eux, j'étouffe. Je suis sans arrêt en train de les reprendre. Je ne sais pas si ça résoudra mes problèmes mais je les ai un peu dispatchés dans la classe à côté d'enfants plus sérieux. Je me demande si dès lundi soir, je ne serai pas en train de tout remettre en place car ça n'aura pas marché ... On verra bien. J'ai fait le choix de faire confiance à certains. Enfin, je leur fais confiance mais je les ai entourés d'enfants très sérieux ! Les enfants lents à se mettre au travail à côté d'enfants travailleurs et les élèves en difficulté encadrés par de bons élèves. Par contre, deux élèves se retrouvent en dehors des deux groupes de tables. Ces enfants devront faire leur preuve pour changer de place et être plus les autres. J'ai hâte de tester cette disposition dès lundi prochain. 

22 février 2009

à tous les coups on gagne !

5 février 2009

En mode Don Quichotte

Les enfants ont parfois de bons mots et parfois non.

56350278Le jeudi, je fais la géographie dans l'autre classe de CM1 de l'école. On étudiait l'euro et les différentes faces selon les pays. En distribuant le document, Fa*tima me demande pourquoi les Allemands n'ont pas choisi de mettre Hitl*er sur leur euro. Je lui réponds que les Allemands ne sont pas fiers du tout de ce qu'il a fait. Ce à quoi Fati*ma me répond sans aucune naïveté dans ses propos (et c'est là que ça devient inquiétant), que pourtant ce qu'Hitler a fait c'était bien ... Oui, vous avez bien compris le sous-entendu. Même si elle a accepté mon explication, je doute qu'elle l'approuve. Fati*ma est d'origine maghrébine et a déjà du haut de ses 10 ans une "haine" des jui*fs. Je suis restée assez gênée après ce dialogue de sourd, gênée car derrière les propos d'une gamine, il y a une véritable haine des adultes de son entourage envers toute une autre communauté. A travers les enfants, on ressent le discours tenu à la maison et qui est en totale contradiction avec le message de tolérance de l'école.
Toujours dans le même genre et toujours aujourd'hui, en histoire, on étudiait les symboles contenus dans une gravure représentant Charlemagne. Au moment d'écrire la correction, Er*en me dit qu'il ne veut pas écrire l'expression "croix chrétienne" car ce n'est pas sa religion ...

Outre, le fait que je narre ces épisodes sous forme anecdotique, une chose m'interpelle. Ces enfants, sans en avoir encore conscience, sont ceux qui feront le monde de demain et quand je vois comment ils peuvent être intolérants entre eux, je m'inquiète. Je pense que c'est maintenant à nous adultes référents (hors cadre familial) de jouer un rôle de tolérance et de respect mais parfois face au discours tenu par les familles, je me sens comme Don Quichotte ... 

2 février 2009

Le lundi sous la neige

Je ne me souviens pas d'une année où l'hiver nous aurait offert autant de neige et un froid aussi piquant. Je me plains mais j'aime bien malgré tout ce contraste saisonnier.
Ce matin, j'ai été réveillée par une agrable surprise : quelques bons centimètres de neige ! J'adore la neige, mon seul regret est de ne pas avoir pu la voir tomber !

Ce matin, je suis allée à l'école un peu plus tôt en raison de la neige. Je suis partie à 7h20 et ce n'est qu'une demie heure plus tard que je suis arrivée à l'école. J'ai voulu jouer ma "warrior", celle qui a peur de rien et ça m'a joué un tour. Mon école se situe sur les hauteurs de la ville et pour y accéder il faut monter une belle côte et ce matin, j'ai voulu emprunter le même trajet, ignorant la neige abondante sur le sol. Au moment de commencer à monter la côte, j'accélère puis je décide de passer la seconde. Erreur fatale, ma voiture n'a plus assez d'élan pour continuer à monter et refuse d'avancer et se met même à patiner. Me voilà dans de beaux draps ! Je décide donc de reculer et ... de recommencer ! Têtue, on l'est ou on ne l'est pas ! Et me revoilà, de nouveau en train d'accéler et rebelote, ma titine refuse de monter plus ! J'ai donc dû faire le fameux détour que je n'avais pas voulu faire initialement ...

Voici la cour de l'école enneigée : 

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26 janvier 2009

Retour en classe

sb10062572b_001Que dire de ce 26 janvier, mis à part que je retrouvais mes tits monstres et que c'était mon anniversaire ! ;)
Le sourire de mes élèves, leur joie de me revoir (un soulagement pour la plupart) m'ont touché et plus particulièrement Kamal qui s'est souvenu que c'était mon anniversaire, ça m'a énormément touché. Un jour, je l'ai entendu dire qu'il était né le 24 janvier, ce à quoi je lui ai dit que j'étais du 26. Et il s'en est souvenu car dès qu'il m'a vue ce matin, il me l'a souhaité. Et ce soir, j'ai découvert un belle rosace sur mon bureau où c'était marqué : Joyeux anniversaire Maîtresse de la part d'Ho*uleye. Qui ose dire que ce sont les pires ??
J'ai apprécié d'entendre me dire plusieurs collègues qu'ils s'étaient vraiment bien attaché à moi et à ce que je mettais en place. Ils ont été aussi nombreux à me dire que ça se voyaient qu'ils étaient heureux de me revoir. Mais, il faut dire qu'aussi la maîtresse était heureuse de retrouver sa classe, sa classe de ptits monstres de ZEP.
Y a pas à dire, je les zaime ! (faut en profiter pendant que je les supporte encore !!! En même temps, ils ont aussi été durs à gérer aujourd'hui, mais je veux voir le positif ! )

Alie, une maîtresse heureuse de retrouver sa classe !

22 janvier 2009

Des nouvelles

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Voilà trois semaines que je n'ai pas été en classe pour cause de stage et j'ai vraiment hâte de retrouver mes loulous. Oui, j'ai hâte, qui l'eût cru ?

En fait, j'ai hâte de reprendre ma classe en main car avec mon remplaçant, ça tourne au psycho-drame. Il ne s'est pas du tout attaché à eux en trois semaines et les gamins lui font regretter ne pas faire comme moi, en gros, ils lui font sentir qu'il n'est pas leur maîtresse. Je l'avais prévenu avant les vacances de Noel que ce n'était pas une classe facile, qu'il allait falloir serrer la vis. Ce qui s'est passé, c'est que je lui ai fait très peur alors il a serré la vis, mais beaucoup trop, à en devenir injuste. Et, particulièrement en ZEP, les élèves ne  supportent absolument pas l'injustice. Alors, ils font imploser son système de croix en multipliant insolence, agressivité, bavardages ... C'est affolant.

Du coup, quand je reviens à l'école, c'est de la folie ou plutôt devrais-je dire, c'est l'émeute. J'ai l'impression d'être une rock-star. Sans rire. Ils me sautent dessus et me demandent en premier quand je reviens et en second, ils me racontent tous les malheurs que leur fait "subir" le maître. Loin de moi de prendre mes loulous pour des petits anges, oh que non, je suis bien placée pour savoir de quoi ils sont capables. Je pense juste qu'il y a des torts partagés. Ils ont dû bien le tester comme il faut mais lui de son côté a parfois dû être injuste. Quand j'entends une élève toujours sage me dire qu'il lui a enlevé un point parce qu'elle s'est retournée pour mettre un cahier dans son sac alors qu'elle n'a personne derrière elle, je me dis que ...
Mes collègues me racontent qu'il hurle toute la journée sur eux (conséquence, les élèves ne l'écoutent plus du tout) et il les menace de dictée s'ils ne se taisent pas. Lundi, je me ramène avec ma dictée quotidienne, il va falloir que je leur explique que la dictée n'est pas une punition. Voilà comment je vais ramer maintenant !
Et le pire, ce matin, le maître a intercepté un petit mot dans lequel un élève le traitait de c*nnard ! ça a tourné en bagarre car ils s'accusaient ...

Bref, ce sont des petits amours, non ? Sérieusement, pour en avoir discuté avec mes collègues, je pense que son système de croix a des limites et qu'au bout d'un moment, il faut savoir laisser un peu de mou car là, ça lui a littéralement explosé à la tête. Même les élèves toujours sages se révoltent ...

Vivement lundi ! 

2 janvier 2009

Vacances prolongées

78853301Les vacances touchent à leur fin. Je ne les ai même pas vues passer, j'ai cette amère sensation de ne pas en avoir profiter. J'aurais voulu voir certaines amies, aller à Paris, coocooner encore plus ... Tant pis.

Enfin si les vacances officielles se finissent, les vacances officieuses, elles, commencent dès lundi. En effet, lundi prochain, je ne retourne pas dans ma classe, non non je ne suis pas malade ou je ne les abandonne pas, je suis simplement en stage de trois semaines, obligatoire pour tous les enseignants débutants. J'ai donc un PE2 qui vient prendre le relais dans ma classe avec mes loulous pendant trois semaines. Notez au passage tous les possessifs qui montrent que le passage du relais n'est pas si évidente. Même s'ils peuvent me taper sur le système (parfois), me mener la vie dure (parfois), me faire sortir de mes gonds (parfois), ça me fait bizarre de les laisser pendant ces trois semaines. Ce n'est pas si évident de laisser mon territoire (ma classe que j'appelle régulièrement par lapsus ma chambre !) à un autre. Mes élèves sont ce qu'ils sont, mais ce sont mes élèves, ils peuvent être difficiles à gérer mais j'ai passé d'excellents moments avec eux. Je suis même heureuse de pouvoir affirmer avoir passer un bon moment avec chacun. Même avec Chr*stopher l'agressif, même avec Dyla* le gamin monté sur ressorts, même avec Fe*la qui prend toute l'attention, même avec V*lentine l'insolente ...

Mon PE2 est venu plusieurs fois voir la classe, voir mes ptits monstres. Je crois l'avoir bien stressé avec tout ce que je lui ai dit, mais j'ai préféré être honnête... tant pis pour ses vacances ! Je suis un peu sadique mais c'est plus fort que moi : d'un côté, j'ai peur de récupérer une classe de petits sauvages après ces trois semaines et d'un autre côté, je ne voudrais pas non plus qu'ils réussissent trop bien ! Trop peur que mes petites terreurs se rendent compte de mes failles !

En attendant, mes petites terreurs étaient un peu tristounettes de ne pas me revoir après les vacances et j'ai même reçu des fleurs de la part du fameux Dyl*n, pourtant le nombre de fois où il a eu son bureau dans le couloir car je n'en pouvais plus ! (je suis vache car il s'est bien calmé depuis la rentrée !)

Bref, ils vont me manquer pendant trois semaines !

1 janvier 2009

Message de circonstance

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empruntée à cet excellent site : danger école

17 décembre 2008

Dans la vie, faut relativiser ...

Je viens de moins en moins ici. Ce n'est pas l'envie qui manque mais bien le temps. Je rentre rarement avant 18 heures chez moi (mes élèves qui vont à l'étude sont toujours étonnés quand je m'en vais à 17h30 "Tu t'en vas tôt maîtresse !" qu'ils me disent) et une fois rentrée chez moi, je prépare la journée suivante. Eh, oui, j'en suis encore à préparer du jour pour le lendemain. Je n'arrive pas encore à prévoir. En ce moment, je lève le pied car les vacances approchent et que même si mes horreurs sont hyper terribles en ce moment à cause de Noël, certains événements m'ont permis de relativiser ce que je vivais avec eux. Que même si certains jours sont plus difficiles, il y a des choses plus importantes dans la vie.

80278591Comme par exemple, la mort d'une maman. Hier, je suis allée aux obsèques de la mère de ma meilleure amie. C'était très difficile à voir alors à vivre, je n'ose imaginer le désespoir qu'ils vivent.
Quand je pense que j'ai bien failli ne pas pouvoir aller lui dire au-revoir car mon IEN trouvait qu'il y avait déjà bien assez de profs absents dans la circonscription, j'ai eu des larmes de rage. Voilà, que maintenant, pour mourir, il fallait choisir la bonne période. Quelle indélicatesse ! Alors, je lui ai dit maladroitement, j'en conviens mais je le pensais et je l'aurais fait, que même sans leur autorisation, j'irai. Cela n'a pas plu à la secrétaire, mais qu'importe! Bref, j'ai quand même eu mon autorisation de m'absenter pour l'après-midi. Après il a fallu expliquer à mes élèves que je ne serai pas là le lendemain après-midi. Je leur ai donné comme motif : raison personnelle. Sauf que raison personnelle, cela ne leur parlait pas. Un a dit, tout content d'avoir compris :" Ah, tu fais grève maitresse en fait ! " ... J'ai donc fini par leur dire que j'allais à un enterrement et tout de suite, ça a été plus parlant. Le lendemain, j'ai eu le droit à des "bon enterrement" maladroits, à des "bon courage" ou à "ne pleure pas pas trop maîtresse". C'était gentil de leur part, j'en conviens.

25 novembre 2008

super journée ....

Longtemps que je n'ai pas écrit ici. Ce n'est pas le besoin qui manque mais le temps. Et puis, coucher mes journées ici, c'est encore une fois être à l'école avec eux, alors que la journée est finie.

Aujourd'hui, j'en ai marre. Mes élèves ont été super chiants, ils n'écoutent rien et ça surtout l'après-midi. Et cet après-midi, justement, j'étais de récré dans la cour du bas, la cour des cycles 3 et ce n'est pas une partie de plaisir. J'ai du séparer deux enfants qui se battaient très violemment. Si on ne les arrête pas, je me demande bien jusqu'où ils pourraient aller ...
J'ai du pousser violemment les dizaines d'enfants qui les encourageaient autour et après les séparer. Généralement quand un adulte arrive, ils s'arrêtent. Là, ça a été le cas d'un seul sur les deux, j'ai donc du m'occuper de celui qui lachait pas le morceau. J'ai réussi à l'attrapper par le bras mais il a fallu que je le bouscule avec plus de force que lui sinon il allait frapper l'autre. Il se débattait comme un fou furieux ... avec toujours tous les autres autour en spectateur cette fois-ci ! Et j'étais toute seule pour calmer un élève complètement excité. Il tirait tellement fort que son col en a craqué ! Il en est devenu encore plus dingue ... J'ai eu l'impression que ça avait duré pendant 15 minutes, j'étais épuisée, je n'avais qu'une envie après: rentrer chez moi et ne plus les voir, mais ça ne marche pas comme ça ...
Parfois, j'aimerais pouvoir dire stop, faire pause et tout s'arrêterait, tout le monde arrêterait de parler, plus personne ne se battrait, plus personne ne ferait d'histoire ....

J'ai le droit de rêver après une journée comme ça ! Allez, je file au tennis. Je vais imaginer la tête de D*nov*n à la place de la balle, ça va me faire du bien, j'espère !

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