Bilan de cette année ... spéciale
Je crois que j'ai besoin de faire un bilan de l'année qui s'est écoulée pour la clore définitivement. J'en ai besoin, j'ai toujours certains réflexes. Il y a des jours, je me réveille en pensant que le concours n'est pas fini. D'ailleurs, je suis presque officiellement en vacances mais pourtant je me réveille tous les matins à 7 heures ...
Cette année a été très spéciale pour moi. Il s'est passé tellement de choses positives et négatives. Ce n'était pas facile tous les jours.
Le concours : je quittais la fac et mes amis pour un environnement nouveau et des têtes nouvelles. Cela m'impressionnait et m'excitait. M'acclimater et me refaire des amis ont été pour moi comme une sorte de défi. Je pense l'avoir réussi. Pourtant, ce n'était pas gagné quand dès le premier jour, j'ai appris que je ne serai pas avec ma meilleure amie. Cela peut paraitre infantile mais j'avais tout imaginé de cette année avec elle. Il a fallut composer sans elle. Et puis, j'ai appris à connaître les gens de ma classe avec qui je me suis bien entendu, voire très bien entendu pour certains.
Intinctivement, je me suis rapprochée de ceux qui bossaient dur. Je les ai suivis et je les ai soutenus comme eux m'ont aidé quand ça n'allait pas fort. Je me suis liée d'amitié avec des gens qui me poussaient vers l'avant. A côté, certains étaient seulement intéressés et ne me parlaient seulement de ma progression dans mes révisions ou me questionnaient sans arrêt sur les bouquins que je lisais ou sur ma manière de faire mes fiches. Je ne m'en rendais pas compte ... Tant pis. Et puis, il y a eu ceux qui me regardaient comme une alien à prendre autant de livres à la bibliothèque. 
La bibliothèque, j'y allais très souvent. Les livres partaient aussi vite qu'ils pouvaient arriver. J'étais tenace, je voulais à tout prix ce livre de sciences que je refusais d'acheter. Mine de rien, j'ai réussi à l'avoir non stop pendant plusieurs semaines grâce à nos petites magouilles ! Vive les cartes des copines et les arrangements avant d'aller les enregistrer ! Heureusement, nous avons jamais été grillées par les documentalistes, plus aimables les unes que les autres ! Et je pèse mes mots ... 
J'ai beaucoup travaillé, selon mes proches. Moi, je sais que j'ai plus travaillé que les autres années mais je pense que je ne me suis pas vue tant travailler que ça. D'autres travaillaient encore plus.
Par moment, j'avais l'impression de ne pas avancer. De ne rien savoir. C'était angoissant. Il y a eu des moments où le navire prenait l'eau, où je ne maîtrisais plus grand chose. Mais pas tant que ça. Ces moments se sont multipliés à mesure où le concours approchait. Tenir sur la longueur a été très difficile même si pour les écrits, j'ai réussi à y aller avec assurance, ce qui m'a permis de garder le sourire quand tout le monde à Villepinte angoissait. J'arrivais à bien me contrôler, à me rassurer. Pour les oraux, j'y allais avec moins d'assurance mais toujours avec le sourire.
En tout cas, cette année, j'ai appris à me battre. Avec moi-même et contre moi-même. Je ne savais pas que je pouvais avoir cette force. J'ai beaucoup appris dans plein de matières, c'était vraiment intéressant mais j'ai beaucoup appris sur moi également. J'ai appris à travailler quand j'aurais voulu faire autre chose. Chose que je ne savais pas faire avant. Je me laissais tenter facilement.
Dans les moments durs, j'ai su me motiver et m'encourager à continuer et à dépasser le " pendant que tu dors, d'autres travailles et tu prends du retard ! " ...
Le co-voiturage : cela a été un élément très important de cette année. Le trajet était long et les moments passés en voiture ont été essentiels. A nous trois, on s'est serré les coudes pour réussir. On a ri, pleuré, fait des tentatives de révisions et beaucoup papoté. Les bouchons on été nombreux également, alors certains matins, on arrivait en retard ! Le co-voiturage a été essentiel pour mon moral, ces moments étaient stables et se répétaient. Je me suis appuyée beaucoup dessus. Malheureusement sur les trois, une n'est pas passée. Elle nous manquera l'année prochaine.
Les amis : J'avoue, ça a été le grand vide. Le plus souvent de ma faute d'ailleurs, je me suis volontairement écartée. Je n'avais que mon concours en tête et puis, en plus, je n'ai jamais été douée en amitié. Je suis tellement casanière. 
Il a été là pour moi toute l'année. Je n'ai franchement pas été simple et/ou facile cette année, mais il était là, même si je n'ai pas eu l'impression de lui parler tant que ça de mon concours. Mine de rien, je me retenais de t'en parler ... Tu as essayé de me consoler ou de me déstresser mais par moment, c'était franchement dur et il n'y avait pas grand chose à faire. Les larmes arrivaient bien vite par moment. Les disputes, le week end, si on aurais pu les éviter, on l'aurait fait mais certaines choses devaient sortir, même si ça ne faisait rien avancer. Bref, j'ai été pas mal chiante avec toi et je te remercie infiniment pour ta patience car je t'ai mené la vie dure ces derniers mois ... et c'est peu de le dire. Je saurai être là l'année prochaine pour l'année de ton capes !
Ma maman : On a vécu des moments difficiles avec les hospitalisations de ma mère. Nous nous sommes beaucoup inquiétés. Cela me paraît loin maintenant mais à ce moment là, mon concours n'existait plus. Plus rien n'avait d'importance ... J'ai eu tellement peur qu'elle nous quitte. Quand c'est comme ça, j'imagine tellement de choses. Dans ma tête, les images défilent à la vitesse du tgv ... Heureusement, j'ai été bien entourée car j'avais besoin de parler, passé le moment des pleurs. Tout s'est bien fini mais quelle belle peur à quelques jours de mon concours et de quelques semaines du bac de mon frère !
Au bout du compte, j'ai réussi à atteindre mon objectif. Je me souviendrai longtemps de cette année mouvementée et si spéciale. L'année qui arrive sera également spéciale et pas moins reposante ...
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