poème contemporain
Voici le poème sur lequel nous devions étudier les figures au partiel de stylistique jeudi matin :
En moi tes pas résonnent
Je t'appellerai mémoire
Ivresse ou nombre
Je te ferai le don d'un lys
Et du printemps tardif.
Je t'appellerai aube
Roue des intenses forêts
Moi qui n'ai jamais vécu
Que de nuit perpétuelle
Moi qui ne fus que doute.
Tu es du temps qui s'accumule
Ma terre simple
Mon livre d'avant la vie
La grande leçon du crépuscule
Ma rive mon chateau dormant
Nous voilà pris dans la chaîne des images
Avec ruptures et détours approches atteintes
Les jeux tournés vers d'étranges lumières
En moi tes pas résonnent devancent les mots
L'ombre est en feu chair contre chair
La nuit s'écroule.
Lionel RAY Matière de nuit (Gallimard)
Il est beau ce poème non? En sortant, j'ai discuté avec d'autres étudiants et beaucoup ont vu dans ce poème de l'érotisme. J'en ai vu aussi (même si je crois que je n'en ai pas parlé... ) mais j'ai surtout vu dans ce poème la fin de quelque chose, la fin d'un couple, une rupture... Je sais que dans ce genre de poème chacun peut y voir quelque chose de différent mais j'aimerai savoir ce que vous comprenez à la lecture de ce beau poème!
J'ai voulu en savoir plus sur cet auteur alors j'ai fait une petite recherche et voici ce que j'ai trouvé:
poète |
Lionel Ray | |||
biographie |
Né en 1935 à Mantes-la-Ville (Yvelines), Robert LORHO est agrégé de lettres modernes, professeur honoraire de chaires supérieures. Il enseigna la littérature française à Paris en classes de "khâgne". Sa famille paternelle est originaire de Bretagne (Morbihan), sa famille maternelle de la Belgique wallonne. Robert LHORO prend le pseudonyme de Lionel RAY en 1970, à l'occasion de la publication de poèmes présentés par Aragon dans Les Lettres Françaises. 16 livres seront ensuite publiés (poésie, essais critiques, critique d'art). Lionel Ray est président de l'académie Mallarmé et membre de l'académie européenne de poésie, des comités de la revue Europe et du journal mensuel Aujourd'hui Poème. | |||
nouveautés |
Comme un château défait Matière de nuit | |||
bibliographie |
Aragon, éd. Seghers, "Poètes d'aujourd'hui", 2002 Arthur Rimbaud, éd. Seghers, "Poètes d'aujourd'hui", 1976, ré-édition mise à jour 2001. Joaquin Ferrer ou L'Imaginaire absolu, monographie, éd. Palantines, Quimper 2001. Pages d'ombre, éd. Gallimard, 2000, prix Guillevic (ville de St Malo), prix Kowalski (ville de Lyon). Syllabes de sables, éd. Gallimard, 1996. Le Dessin est une mémoire (autour de l'oeuvre graphique d'Alain Le Yaouanc, livre-objet) éd. la Licorne, Poitiers, 1996. Comme un château défait éd. Gallimard, 1993, prix Supervielle. Une sorte de ciel, éd. Gallimard, 1990, prix Antonin Artaud. Le Nom perdu, éd. Gallimard, 1987. Approches du lieu, éd. Ipomée, collection "Tadorne", 1986. Nuages, nuit, éd. Gallimard, 1983. Le Corps obscur, éd. Gallimard, 1981, prix Mallarmé. Partout ici même, éd. Gallimard, 1978. L'Interdit est mon opéra, éd. Gallimard, 1973. Les Métamorphoses du biographe, éd. Gallimard, 1971. Lettre ouverte à Aragon sur le bon usage de la réalité, Editeurs Français Réunis, collection "Petite Sirène", 1971. | |||
extrait |
L'icône Espérance Il y a le bleu des brèches et des horizons pâles Il y a que je pense à un figuier comme A la perfection du sommeil Il y a que le ciel penche au-dedans de nous Et se relève : il y a la jeunesse des eaux. Il y a une icône au fond d'un temple Et le temps qui s'inscrit tout entier en toi Il y a ce poème qui te ressemble Une rose à jamais pure Rose noire la rose de ta voix. Il y a une arche au-dessus du froid Quelque chose qui respire tout près d'ici Je t'écoute est-ce toi est-ce moi Il y a une source qui ne finit pas. (inédit) | |||
autres poèmes |
L'icône Espérance | |||
événements actualité |
Prix de la Vocation Le Printemps des Poètes 2004 | |||