C comme canicule
Voilà bien plusieurs semaines qu'elle s'est installée. Dans nos maisons, dans le paysage, dans nos corps. Partout, elle est partout. On étouffe, chaque jour un peu plus. On bouge le moins possible, mais c'est toujours trop. On perd l'appétit, mais on boit des litres. On s'épuise. Dehors, le paysage change. L'herbe devient un peu plus chaque jour paille, passant du vert au jaune... Même moi, c'est avec impatience que j'attends l'orage, celui qui ramènera un peu de fraîcheur, qui nous fera respirer. Cette chaleur est tellement intenable. On ne vit plus. On ne fait rien. On reste enfermé toute la journée dans les maisons, volets fermés, à l'abri de l'ennemi. J'aime bien l'été, mais pas cette canicule qui nous affaiblit. J'attends le mois de septembre avec impatience. Pour revivre. Je rêve de ce petit vent frais, celui qui me fait frissonner, celui qui me donne envie d'être installée bien douillettement dans un fauteuil, chez moi, avec un bol de soupe bien chaud, ce petit vent frais qui me fera prendre, le lendemain, mon écharpe. Hmm ... J'en rêve... mais il y a encore le mois d'août avant septembre, notre enfer n'est pas prêt de se terminer de si tôt ... 48 heures de répit disait la voix à la radio ce matin ... mais ensuite 2 ou 3 semaines de canicule ! Encore ...